À Teruko...
Photos d'Antoine CUADRADO
 
Sérignan, le printemps de Moustaki…
 

Ce dimanche 30 mars 2008, Georges Moustaki a littéralement subjugué pendant plus de 2h00 la salle de La Cigalière à Sérignan.

Le concert avait débuté, à 17h00, avec la prestation remarquée de Stéphanie LIGNON, jeune  et pétillante  Auteur-Compositeur-Interprète perpignanaise. Avec ses mots, ses émotions, sa musique, elle a retenu le moindre souffle d’un auditoire attentif qui pour finir fut un public conquis.  « Les seins », « C'est bien joli », « Mon insouciance », « L'enfer », « Femmes » furent les cinq parties d’une découverte qui mérite que l’on s’attarde sur cette artiste qui cisèle mots, notes et voix à la manière de l’artisan exigeant.

   

Moustaki apparut le sourire aux lèvres ; sourire qui ne le quitta pas durant toute sa prestation. Les premières notes s’égrainèrent, la voix justement posée entama le premier couplet de « Quand j’étais un voyou ».

« Rien n'a changé », « Il y avait un jardin », « Et pourtant dans le monde » suivirent. Il y eut un échange débridé, une communion rare, une connivence précieuse entre le public et l’artiste. Le ton de la soirée était donné. Lors de chansons plus anciennes « les chœurs de Sérignan » portèrent avec Georges les refrains connus et reconnus. L’artiste ne se ménagea pas, l’auditoire y fut sensible. Chansons éternelles d’hier et d’aujourd’hui : « Ma solitude », « Il est trop tard », « Le temps de vivre », « En Méditerranée », « Grand-père ».

Il y eut les hommages : Hadjidakis  « Le facteur » (avec l’introduction « Les enfants du Pirée ») et « L'acteur » ; Piazzolla « Faire cette chanson » ; Gonzaga  « Asa branca » ; Amado « Bahia » ; Jobim  —« Les eaux de mars » ; Rossi « Boucle d'oreille ».

Il y eut « les engagées » : « Déclaration », « Sans la nommer », « Chanson cri ». J’avoue un grand faible pour ces opus qui me parlent si intimement. - Je ne m’en lasse pas ! -

Il  interpréta au piano sa « séance cinématographique » : « Odéon » mais également « Sarah », « Emma » et la « Marche de Sacco et Vanzeti ».

Il y eut les nouvelles : « Éphémère éternité », « Les mères juives » mais aussi, si je puis dire, les « futures » : « Le joli temps de nos guitares », « Mélanie faisait l'amour », « L'inconsolable » et « Sorellina ».

C’est un bien joli temps que celui de nos guitares et un moment très attendrissant que l’ode à cette Mélanie au grand cœur ! Je redécouvre avec beaucoup de sensibilité  cette mystérieuse « Sorellina », petite sœur que j’avais entendue pour la première fois  durant les balances à Barcelone. J’ai fredonné « l’Inconsolable » que j’aime tant et que je connais par cœur depuis presque un an maintenant.

Et plus encore, il y avait la joie, le bonheur d’un rendez-vous amoureux qui s’étira de rappels en réapparitions inespérées. La salle debout les mains probablement un peu endolories, les musiciens hilares, notre jeune homme en pleine forme, la communion fut parfaite.

 

J’allais oublier de mentionner qu’il a chanté, in-extremis, « Le métèque » mais également qu’il termina par « Milord », fait pour moi unique après bien plus de 100 concerts.

- Je le répète : Quelle joie ! –

@ndré

 

Le Making Off