Petite soeur du Levant... |
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Teruko, ma petite sœur du Japon, m’a adressé un texte commis par Keiji ITONAGA après la lecture de "OMOIDE NO MUSUMETACHI" (Les filles de la mémoire). Ce petit texte, je vous le livre avec peu de retouches pour lui conserver sa fraîcheur initiale. La traduction d’une langue aussi subtile que le japonais reste un exercice particulièrement difficile… - André. - | ||
Une chanson agréable s'était échappée
d'un tourne-disque pour arriver dans mon grenier. Je l'ai entendue par
hasard.
C'était une chanson si différente des autres. Je ne cessais de l’écouter. La voix n'était pas seulement belle, elle était profonde et discrète. Surtout, plus que tout, il y avait quelque chose qui me faisait ressentir la vie de ce chanteur. J'ai appris, bien après, que cette chanson se nommait « Il
est trop tard ». J'étais tout content En réalité, Moustaki, en ce temps là, était déjà très connu, au Japon, comme auteur compositeur interprète. Jusqu'à ce que je sois rentré au Japon, je ne savais pas qu'il faisait de longues tournées d’HOKKAIDO à OKINAWA. Ses concerts étaient emplis d’un public attentif et fasciné par l’aède et ses merveilleuses chansons. Beaucoup plus tard, je pris conscience de tout cela. Voila, c'est ainsi que j'ai rencontre MOUSTAKI dans mon grenier durant mon séjour a Paris pour suivre des cours de mode chez ESMODE. Il y a 33 ans déjà. Apres avoir lu "Les filles de la mémoire", j'ai eu l'impression de comprendre un peu mieux son âme. Je pense vraiment qu'il faut avoir beaucoup de talent pour vivre librement comme MOUSTAKI. Ce livre m'a convaincu que la poésie de MOUSTAKI me ressemblait. Calme de même que violente. Sa sensibilité, son art de vivre, sa personnalité font de MOUSTAKI un être extraordinaire. La sensualité et le mystère, la richesse et la misère,
le paradis et l'enfer, la discrétion Maintenant, j'ai compris que MOUSTAKI est un grand homme mystérieux qui peut accéder à toutes les faces opposées sans aucune contradiction. Vêtu de blanc, barbe en friche, yeux clairs qui vous regardent fixement… Cette apparence plus proche de celle du sage, du philosophe ou du messie, que celle du chanteur ne va qu à MOUSTAKI. ! C'est bien digne de lui-même. Aujourd'hui encore, j'écoute MOUSTAKI. Keiji ITONAGA. |
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