Souvent, je rêve de ce monde là…
   
 

Washington DC, le 24 février 2003

" Des gens justes qui laissent parler leur conscience et leur coeur comme le fait notre cher Ambassadeur de la Paix, c'est ce qui manque le plus sur cette Terre.


A St. Quentin, Jo était très amer vis a vis des Américains. Mais en réalité, le peuple n'a rien à voir avec ses dirigeants. Certains sont aveuglés par les medias. D'autres sont des ignares. Mais un très grand nombre de gens commencent a voir plus clair .La preuve : toutes ces manifestations contre une guerre injuste nous poussent a croire que la violence n'a plus sa place sur la scène mondiale.


Ne peux-tu pas transmettre ses propos sur le site? - ( NDL : Voila qui est fait ! ) -


J'ai été visiter le site que je trouve change un peu. A dire vrai, vous faites un travail remarquable, ...C'est magnifique! J'y repasserai souvent ...Ca me manque terriblement...


Bonne continuation et bon courage!


Bye et bisous "

Magda

   
 

Très au sud de la France, le 25 février 2003

Chère Magda,

Bien des phrases de ton message emportent ma sympathie. Les prises de positions pacifistes, toujours plus nombreuses, de millions de gens aux quatre coins de la planète sont un grand signe d'espoir. Certains artistes et intellectuels comme Jo stigmatisent les attitudes criminelles des maîtres du monde. De simples citoyens, comme toi et moi, s'efforcent humblement de soutenir cette attitude. La démarche est commune, seuls les moyens sont différents mais qu'importe ! Nous dénonçons " la rigueur imbécile des fauteurs de l'ordre qui crée les enragés qu'il empêche de mordre " Cet univers, il nous faut l'inventer sans baisser les bras, sans craindre les moqueries, avec une grande détermination ! De la préhistoire à nos jours, au prix de bien des douleurs, la tyrannie toujours a reculé. Alors, rêvons !

Souvent, je rêve de ce monde là…

Idéalement, ce monde, au sens commun du terme, aurait eu dans un récent passé un dirigeant nord-américain qui aurait été une femme noire ; homosexuelle de préférence. Les Nations Unies ne seraient plus, sinon dans les livres d'histoire. Les costumes de gendarmes et les armes des militaires seraient entassés dans les tréfonds des plus obscurs hangars attendant sagement un recyclage salutaire.

Du reste, en un recul d'une extrême modernité, la Pangée revenue gommerait toute notion continentale. Les territorialités imbéciles, les nationalismes aveugles et sanguinaires ne seraient que de lointains souvenirs.

Ce monde est utopique dans la mesure ou je ne remplis pas bien mon rôle de grain de sable. À mon rythme et avec mes moyens, je dois tendre vers lui. En espérant que beaucoup de grains de sable aient la même attitude ou une autre. Nous formerions alors d'immenses dunes, compactes et pourtant malléables, respectant les individualités de chacun. Notre puissance serait bien plus impressionnante que les monolithiques montagnes de l'imbécillité. Notre faiblesse serait notre force !

Souvent, je rêve de ce monde là…

Mes quarante sept années ne font rien à l'affaire !

André.