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Collioure, la ville de tous mes souvenirs, la Méditerranée
accueillante, étale et nonchalante, les plages de galets opportunément
esseulées, un soleil hivernal mais non moins vigoureux, quelques
anchois rituellement partagés, un verre de Banyuls,
le farniente à la mi-janvier, nombre de confidences précises,
enrichissantes, un bain improvisé bien sûr à la
montagne, un Castelnou déserté, sobre et
rigoureux, une demeure inaccessible à la destinée incertaine,
un Régis un peu fou, un maire " héréditaire
" , une Maria grippée, une crêperie
qui aurait pu se nommer : " Au sergent de Waterloo ",
un vieillard à la conduite approximative vertement réprimé,
un jeune érudit et ses deux vestales dans la garrigue abandonnée,
une chanson de Lavilliers, une table de ping-pong que
je n'ai pu trouver, une partie d'échec lâchement refusée,
une réponse à laquelle honteusement je n'ai pu accéder,
une émotion, pourtant cachée, un peu paralysante, sûrement
pardonnée, d'obsédantes pensées pour mon ami Laurent,
la découverte de Françoise si belle, si
forte, si terrienne, un jeune élève guitariste, une photo
enfin volée, un départ sans adieu qui laisse augurer une
continuité, un MOUSTAKI très attentionné,
amical, serein, taquin et pour tout dire inespéré…
En langage " MOUSTAKINIEN "; cela s'appelle
une semaine de ski dans les Pyrénées !
André.
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