Le web est un monde VIRTUEL !

Je ne veux retenir de la définition du mot que la potentialité qu'il véhicule, la puissance en devenir qu'il initie, les possibles qu'il entrouvre et ignorer le reste…

La publication virtuelle, comme la plume ou l'objectif est un outil. Elle est la toile et le pinceau. Décriée par snobisme, sous-estimée par ignorance, exploitée par mercantilisme elle reste un support d'expression enfin offert au plus grand nombre. Seules importent, comme pour l'écriture ou la peinture, la justesse du ton, la sincérité de la démarche. À l'instar du piano et de la guitare, elle nécessite un apprentissage technique mais qui n'est en rien une finalité.

Une fois la maîtrise apparemment acquise ; il faut s'empresser de l'oublier !

La connaissance, si vous la souhaitez exhaustive, est jumelle de Chimère que nul Bellérophon n'a vaincue. Sous un air de première de classe, elle est monstrueusement cynique. Plus votre tribut est lourd, plus criantes seront vos lacunes. Peter's n'avait pas tort ! En conscience, alors et seulement alors, quelques possibles seront permis.

Derrière les pages d'un site il y a toujours le webmaster et souvent sa passion. Pour certains, qu'ils soient de vils marchands, d'affreux spéculateurs de la misère sexuelle, d'anonymes détracteurs, de dangereux fanatiques ou de sombres crétins, ne sont que d'éventuelles conséquences de la liberté offerte

Le web dimensionne le monde à la taille d'un village, il pousse ses utilisateurs vers le contact par l'écriture redécouverte, il est une inépuisable encyclopédie. Il demeure probablement la seule scène ou l'on peut être acteur et spectateur d'un auditoire incertain, confidentiel et pourtant planétaire.

Pour toutes ces raisons, je m'efforce d'éviter dans ces pages le clinquant et la brosse à reluire. J'ambitionne le verbe juste, le trait minimaliste, en essayant de délaisser les grégarismes niaiseux…

Le FUN-CLUB, Murielle en a lancé l'idée lors d'un repas partagé avec Laurent et Jo. Les CHRONIQUES en furent la descendance naturelle.

Au départ, ce que l'on pourrait appeler pompeusement la ligne éditoriale ne me posa guère de problèmes. En complément du site officiel, je pensais devoir offrir aux initiés les informations les plus détaillées possibles et assurer une présence relationnelle avec nos visiteurs. Pour ce faire, j'avais deux alliés de taille, mes frères de passion, Laurent et Pelai.

Presque deux ans passés et quelques trois cent pages HTML plus tard ( et oui…), je n'ai jamais autant douté, autant réfléchi sur l'avenir du site. Comment évoluer sans tomber dans la mièvrerie ou pire… ? Comment échapper aux doublons avec le site officiel ? Mais plus que tout, comment rester fidèle à l'esprit et à la démarche de Georges MOUSTAKI ?

Paradoxalement, depuis nos quelques rencontres et nos échanges virtualisés, j'ai pu mesurer, mieux encore, à quel point il se livre dans sa musique et ses chansons. Cette perception qui devient une évidence, je peine à la formaliser même à l'aide de millions de pixels !

Tout est dans ses disques, ses livres, ses tableaux. Si les facettes sont multiples et quelquefois cachées, tout est à notre portée.

Alors, pourquoi vouloir en rajouter ?

Comment révéler sans trahir ?

Peter's, tu m'emmerdes avec ton seuil !!!

… Pour ce soir, c'est la main qui suit la souris…

André.