Sept ans déjà...
  1996 est la date de sortie du dernier MOUSTAKI.

Faux, incontestablement faux !

En effet, depuis lors, nous fûmes gratifiés d'enregistrements en concerts, qu'affectionnent nombre d'amateurs dont je suis, ainsi que de la remarquable et bien nommée anthologie: " Tout Moustaki ou presque "

Il n'aura pas échappé, non plus, aux passionnés l'apparition discrète de nouvelles compositions qui habitent, ça et là, les creux des sillons numériques de ces quelques CD.

Pour autant, la découverte d'un nouveau cru pourrait ne pas se faire attendre longtemps encore. Plutôt très hypocrites, mes arguments s'appuient sur les sept années écoulées qui demeurent une première depuis la venue du " Métèque ".

Loin de moi le désir de vouloir classer par thèmes les compositions de l'aède. Je m'y suis toujours obstinément refusé.

Toutefois,

Qu'attendre de ce nouveau venu au goût suave du désir ?

Probablement la dénonciation salutaire d'un monde qui conjugue à l'envi, horreurs, cruautés et arrogances à l'endroit des plus faibles. Je tiens à préciser que l'idée, un peu répandue, de la disparition d'une douce mais ferme contestation, au fil des années, me parait erronée. Les lignes qui cachent au fil des vers les mots précis et ciselés du baladin peuvent en témoigner.

Sans doute aucun, les adaptations musicales, sensibles et toujours réussies, de poèmes d'auteurs quelquefois anonymes devraient être invitées. Les notes qui habillent parfaitement ces odes oubliées charment mes oreilles et parlent à mon cœur. C'est aussi, très souvent, l'occasion de connaître ou d'approfondir les œuvres de leurs géniteurs.

Je n'oublie pas, comme il se doit, les rythmes venus de continents proches ou lointains qui naquirent sous les doigts experts de Griots et autres Sanfoneiros

Attendre un nouveau MOUSTAKI, c'est pour moi tout cela !

Mais, surtout, plus que tout, c'est attendre autre chose.

C'est découvrir ce que je n'attendais pas et qui souvent m'émeut sans que ma prédisposition naturelle, toujours inexpliquée, ne vienne obscurcir mon esprit et attendrir mes sens.

Andreu